Votre projet doit pouvoir épouser votre identité *
Un chercheur français (et oui !), Christian Bruyat, a réalisé une thèse en sciences de gestion en 1993 qui a fait date pour les chercheurs en entrepreneuriat. Il a montré que
« l’entrepreneur ne peut se définir qu’en référence à un objet (création de valeur), objet dont il fait partie, dont il est lui-même la source ou le créateur et dont il est également le résultat. Nous avons affaire à une dialogique sujet / objet qui résiste à toute tentative disjonctive », ( p 56).
Que voulait il dire ?
Considérer que la création d'entreprise n'est qu'un projet qui aboutit à la création d'une...entreprise est une vision trop réductrice d'un phénomène beaucoup plus complexe. En réalité il ne s'agit pas d'un patron et de ses activités commerciales mais plus largement d'un individu porteur d'un processus qui aboutit à de la création de valeur, qu'il s'agisse d'une entreprise, d'une association, d'une ONG, etc.
Considérer que la création d'entreprise n'est qu'un projet qui aboutit à la création d'une...entreprise est une vision trop réductrice d'un phénomène beaucoup plus complexe. En réalité il ne s'agit pas d'un patron et de ses activités commerciales mais plus largement d'un individu porteur d'un processus qui aboutit à de la création de valeur, qu'il s'agisse d'une entreprise, d'une association, d'une ONG, etc.
De plus le coeur du processus se situe dans la relation intime entre un individu et le projet qu'il développe : on ne sort jamais "indemne" d'un projet entrepreneurial, mais transformé par cette expérience.
Le terme de "dialogique" a été forgé par Edgar Morin, en 1989, lors d'un colloque intitulé "Diriger dans la complexité" : « Le principe dialogique signifie que deux ou plusieurs logiques différentes sont liées en une unité, de façon complexe (complémentaire, concurrente et antagoniste) sans que la dualité se perde dans l’unité ».
De manière plus simple cela implique une relation à double sens, de l'individu vers le projet et du projet vers l'individu. C'est l'individu qui détermine les
modalités de production, l’ampleur de la création de valeur, qui en est l’acteur principal, tandis que l’entreprise n'est que le support de la création de valeur, sa "chose". Mais cette création de valeur investit l’individu qui se
définit dans une large part par rapport à elle, elle peut modifier ses caractéristiques personnelles (développement d'un savoir faire, de ses valeurs, modification de ses attitudes…).
La création d'entreprise est donc un projet au service d'un autre projet, le projet de vie de l'entrepreneur.
Il est donc possible que certains échecs s’expliquent non pas par inaptitude du créateur ou caractéristiques du projet, mais par l'incompatibilité des 2 logiques.
Autrement dit par ce que les conseillers en création d'entreprise appellent la "cohérence Homme/Projet" (voir article Rien ne sert de courir, il faut faire le Point).
* Dessin FB
Il est donc possible que certains échecs s’expliquent non pas par inaptitude du créateur ou caractéristiques du projet, mais par l'incompatibilité des 2 logiques.
Autrement dit par ce que les conseillers en création d'entreprise appellent la "cohérence Homme/Projet" (voir article Rien ne sert de courir, il faut faire le Point).
* Dessin FB
